Apprentissage

Se former après 50 ans

Il n’y a pas d’âge pour se former. Pourtant, il faut admettre qu’à un certain âge, l’apprentissage demande davantage d’efforts. Se former après 50 ans n’est pas neutre et s’inscrit dans une démarche volontariste. Pourquoi donc se former en fin de carrière et comment faire face aux difficultés que cela soulève ?

Pourquoi continuer de se former après 50 ans ?

L’âge de départ à la retraite recule… A 50 ans, il reste donc encore un certain nombre d’années de travail devant soi. Alors continuer de se former même tardivement n’est pas dénué d’intérêt.

Tout d’abord, cela permet de mettre à jour ses connaissances pour rester à niveau dans son métier. C’est aussi une façon d’enrichir ses compétences, d’apprendre de nouvelles méthodes ou de se former à de nouveaux outils.

La formation représente également un levier de motivation intéressant. L’individu qui sort d’une journée de formation se sent reboosté. Nourrir ses connaissances et ses aptitudes est valorisant et souvent source de renouveau.

Pour certaines personnes, la fin de carrière peut déclencher de nouvelles velléités de reconversion professionnelles. Pour aller au bout de son objectif, une formation est souvent nécessaire. Et l’on peut même envisager une formation pour préparer sa retraite quelques années avant son départ. Ceci afin de mieux se projeter et dessiner de nouveaux projets de vie.

Quelles difficultés rencontrent les séniors face à la formation ?

Nous avons vu précédemment que la motivation pouvait être une bonne raison pour se former. Mais si la formation ne s’inscrit pas dans un projet clairement défini pour la personne, elle peut aussi avoir l’effet inverse. Les séniors sont aussi confrontés à des difficultés face à la formation :

  • La perte de plasticité du cerveau : en vieillissant, l’intégration des apprentissages devient plus difficile.
  • Le temps disponible si la formation n‘est pas prise sur le temps de travail. En effet, entre 50 et 60 ans, les actifs sont souvent très occupés à titre personnel. Parfois aidants auprès de leurs parents, et parents eux-mêmes de jeunes adultes, ils doivent composer avec les problématiques du quotidien.
  • Les ressources financières pour financer la formation si elle n’est pas prévue par l’entreprise. Il existe certes des aides, notamment le CPF, mais elles ne sont pas toujours suffisantes. Car pour les mêmes raisons qu’évoquées précédemment les obligations financières à cet âge peuvent être assez élevées.

Le rôle des entreprises pour accompagner les séniors dans la formation

Les entreprises ont tout intérêt à maintenir leurs salariés séniors actifs et motivés au sein de leur structure. Et le maintien dans l’emploi des seniors est une préoccupations majeurs pour la société. L’Etat a d’ailleurs décidé la mise en place du Plan d’action en faveur des salariés âgés. Les entreprises de plus de 50 salariés doivent construire et appliquer leur plan Sénior. Elles doivent pour cela s’appuyer sur 6 domaines d’actions dont « Le développement des compétences et des qualifications et l’accès à la formation ».

Ainsi, la formation professionnelle est reconnue comme un pilier de l’employabilité des séniors. Et l’entreprise joue un rôle clé pour favoriser sa diffusion.